Bienvenue dans le tout immersif. Les ordinateurs simuleront bientôt tout. Nous jouerons un casque sur le visage, les ordinateurs et quelques senseurs remplaceront les orgasmes, et feront revenir les morts d’outre-tombe. C’est déjà fait. Gageons que rares seront les utilisateurs qui iront visiter le musée du Louvre depuis leur salon, même s’il y en aura…

 

Le film de Steven Spielberg intitulé Ready Player One est à cet égard très parlant. Un jeune garçon va faire évoluer son avatar depuis son salon. Une course pour des dollars et des clés virtuelles. Un peu comme si le monde était renversé, et que la réalité virtuelle avait pris le dessus sur le monde réel, devenu pour le coup morne et terne.  

 

Comment résister à la tentation d’un monde où tout est possible, tous les fantasmes potentiellement réalisables, tout à portée des yeux et des mains depuis notre salon?  

 

Là encore, l’extraordinaire WALL-E d’Andrew Stanton nous renseigne. La technologie a ses dangers. Écologiques et humains. Ces humains qui ont dû quitter la terre et sont devenus obèses car devenus incapables de prendre leurs gambettes pour aller visiter le Louvre à pieds et regarder La Joconde droit dans les yeux. Est-ce qu’elle nous verra où que l’on soit, La Joconde virtuelle ?

 

Pour aller plus loin : 

Rodolphe Gelin, Comment la réalité peut-elle être virtuelle ?, Le pommier, 2006. 

France culture 

Steven Spielberg, Ready Player One, 2018 

Andrew Stanton, WALL-E, 2008