On aime faire rimer liberté avec possibilité faire ce que l’on veut. Dans un monde où nous serions seuls, pourquoi pas. Mais en tenant compte d’autrui, les autres animaux et même les plantes et notre planète, notre liberté s’arrête là où commence la leur. Nous ne sommes pas seuls. Impossible donc d’être totalement libres, au risque de faire n’importe quoi.

La liberté réside plutôt dans la capacité à faire des choix, y compris celui de renoncer. Non seulement faire des choix, mais faire les bons, et les assumer. Jean-Paul Sartre affirmait que seules nos actions nous définissent. Si nous sommes bienfaisants, nous faisons le bien autour de nous, alors nous sommes des êtres bons. Plus encore : pour lui, nous sommes condamnés à être libres. Impossible de nous soustraire à la liberté. C’est un cadeau de l’existence. Pas de mauvaise foi possible. « Ai-je dû mentir ? » Non, nous sommes libres de ne pas le faire. « Je n’avais pas le choix. » Si, on l’a toujours.

Contraints d’être libres de nos actions et de nos choix implique que nous sommes responsables de nos actes. Totalement. Nous portons l’entière responsabilité de ce que nous faisons, de ce que nous disons. Imaginez un monde où les hommes porteraient l’entière responsabilité de leurs actions. Les arbitres de football perdraient leur job… 

Pour aller plus loin :

Jean-Paul Sartre, L’existentialisme est un humanisme, Paris, Folio Essais, 1996.

Jean-Paul Sartre, L’Être et le Néant : essai d’ontologie phénoménologique, Paris, Tel Gallimard, 1976

Les Nouveaux chemins de la connaissance

MorningNotes TV : Épisode n°331