Philosophie. « Philo », j’aime, la « sophia », la sagesse, la vérité. Le philosophe est « amant de la vérité ». Il est parfois sage, un peu gourou. Chez les Grecs, durant ce que l’on a nommé le « miracle grec », la naissance de cet amour de la sagesse, le terme de philosophe était aussi synonyme de « scientifique ». Thalès, par exemple, était un Newton d’avant la lettre. Qui ne se rappelle pas de ses triangles et de son célèbre théorème? Mesurer le monde, tenter de le comprendre, de lui donner un sens, telle était la mission de ces scientifiques philosophes présocratiques qui sortait le monde du mythe pour le faire entrer dans le « logos », le discours rationnel, la science.

Aujourd’hui, la philosophie peut se résumer à donner du sens au monde, à sa vie, à son existence. Être ouvert d’esprit. Philosopher, c’est réfléchir en luttant contre la philosophie lorsque celle-ci devient dogmatique. Penser au monde ne revient pas seulement à s’arrêter au passé. Tel l’historien, le philosophe s’attache à mieux comprendre le passé pour l’articuler au présent et anticiper le futur. Il est un peu visionnaire parfois.

La philosophie s’attache au vrai, au quoi et au pourquoi: elle est ontologie ou métaphysique. Quand elle s’attache au bien: elle devient éthique. Lorsqu’elle cherche à comprendre le beau: elle est esthétique. Enfin, quand elle se demande comment connaître: elle est épistémologie.

À chacun sa définition. Ce qui est certain, c’est que nous sommes tous, à notre mesure, des apprentis philosophes.